BIOGRAPHIE
En 1996, quelques dessins éxécutés a l'encre de chine .
Puis ce fut l'aquarelle, très brièvement.
En 2010 avec l'acrylique j'ai trouvé mon oxygène et particulièrement dans les paysages de ciel et d'eau.
Un seul trait au crayon sur la toile vierge............celui de l'horizon. Je peins à main levée et suis autodidacte.
Un ami artiste peintre m'a donné d'excellents conseils pour m'améliorer, persister .Toutes les toiles peintes sont des "coups de coeur"
D'expositions collectives en expositions en solo, 2011 a été fertile (14 expositions).
Mes expositions :
à Audincourt (25) Salle Anim'A, en solo
à Quiberon (Morbihan - 56) à l'Hôtel de Ville, en solo
à Sentheim, (68) dans la petite gare du T.T.D.A. de Sentheim, en solo
à Soultzmatt, (68) membre du R.A.C. (Rencontres Arts et Culture) de la Vallée Noble (expo collective) dans le caveau de l'Hôtel de Ville
dans le bâtiment de l'Eau des Sources de Soultzmatt, à côté de l'usine d'embouteillag
à Wittenheim (25) Halle au Coton, expo collective
à Sochaux (25) Salons de l'Hôtel de Ville, expo collective
à Wittelsheim (68) Salle Grassegert, expo collective
à Soultz (68) Halle aux Blés, Hôtel de Ville, expo collective
à Richwiller (68) Salle J.M. Pfeffer, rue de la Forêt, expo collective
MA REGION DE COEUR
Ma région de coeur, après ma région de naissance, c'est la Bretagne.
Particulièrement une petite parcelle de 14 kms.
La toute première fois, en arrivant, il faisait encore nuit. La route avait été longue.
C'était une de ces nuits étoilées comme on en voit rarement chez moi : une voûte bleu nuit, traversée par un tapis gigantesque composé de milliards d'étoiles : la voie lactée !
Il y avait de quoi attraper un torticolis à force de regarder en l'air ! Pas question de dormir, ne serais-ce qu'une heure pour ne rien rater du spectacle.
Le ressac, tout proche, battait sans relâche une côte que je ne distinguais pas encore.
A l'est, une faible lueur annonçait la naissance du jour. J'étais aux premières loges pour le lever de rideau.
Le ciel se teinta d'orangé, de rose saumonné, puis de rouge et la courbe de l'astre apparut dans tout son éclat.
Les étoiles s'éteignirent progressivement pour laisser place à un liséré d'azur. Je percevais sur ma droite le chuintement des vagues s'échouant sur le sable et je humais à pleins poumons l'air nouveau chargé d'iode.
La dune, hérissée d'herbes, que je franchis en quelques pas, me dévoila l'océan. L'horizon était encore noyé dans la brume. Les vagues crêtées d'écume blanche, léchaient une plage dont je ne distinguait pas le bout.
J'étais complètement seule. Seule devant cette immensité, dans le petit matin, comme au premier jour du monde.
Cette solitude, teintée d'allégresse, me fit prendre pleinement conscience combien la terre est belle. A cet instant privilégié, je détenais, dans mes yeux, la propriété du paysage, comme le paysage, lui, détenait ma présence.
Nous ne formions plus qu'un. Nous étions un.
Ma rétine photographia l'ensemble puis tous les détails séparément, comme une nécessité urgente, avec avidité : les teintes du ciel, les couleurs de l'eau, le rythme des vagues, le souffle du vent couchant les herbes hautes de la dune, le vol des mouettes, le roulis des galets sur le sable blond.
Le bruit de véhicules passant sur la route proche me rappela qu'une nouvelle journée commençait.
Plus tard, je découvris la baie et son calme relatif. Les criques enchassées entre les rochers, recelant des trésors de coquillages, les récifs, à marée basse ou foisonnaient coques, palourdes, birgorneaux, moules et huitres.
Plus loin, un village aux maisons blanches, aux toits d'ardoise grise, aux volets et aux portes bleus s'éveillait doucement. Les clôtures bleues, elles aussi, contenaient tant bien que mal des hortensias massifs, des rosiers aux fleurs odorantes et leur portillon s'ouvrait sur des jardinets bien entretenus.
J'arrivais sur une route étroite longeant la côte découpée. Du haut de la falaise, le regard était immanquablement attiré par les vagues fascinantes, magnifiques, s'écrasant avec fracas contre la roche en dispersant une gerbe d'embruns rafraichissants.
Au bout de la route, la ville était lovée dans une large anse. Un bateau annonçait son arrivée dans le port avant de venir s'amarrer le long du quai où attendaient voitures et passagers pour rejoindre l'île au large.
La route continuait le long du front de mer, passant devant les terrasses aux stores rayés, continuait vers la pointe, laissait aux loin les récifs ou se brisaient les vagues du large et rejoignait en quelques méandres un calme petit port niché au creux de la baie où Notre Dame des Flots veillait du haut de sa stèle.
Un petit phare vert et blanc montait la garde au bout de la jetée. La brume matinale se dispersait en dévoilant les balises au loin. Un bateau de pêche revenait au port, traînant derrière lui un sillage d'écume scintillante, auréolé d'une nuée de mouettes criardes.